Les palmiers rappellent toujours ces images de cartes postales idylliques. Ils sont donc parfaits pour donner à votre jardin une allure de vacance et une ambiance exotique. Si les palmiers se développent naturellement dans des régions chaudes et humides, il est possible toutefois de les faire pousser en Europe. Ces plantes ont à la base un rôle utilitaire mais sont devenues ornementales lorsqu’elles ont été rapportées en Europe au XVIème siècle pour embellir les cours de propriétaires aisés. Il n’est pas difficile de faire pousser des palmiers chez soi, à condition de connaître un peu leurs besoins.
Plan de l'article
Caractéristiques des palmiers
Les palmiers font partie de la famille des Arécacés. On en connait environ 2800 espèces qui regroupent elles-mêmes à peu près 200 genres. Les palmiers qui poussent naturellement sur les côtes méditerranéennes sont au nombre de deux. La quasi-totalité vient sinon des régions tropicales ou subtropicales (Australie, Afrique, Amériques ou Asie du sud-est). Certaines espèces de palmiers sont seulement tropicales et ne peuvent être cultivées qu’en intérieur. D’autres sont rustiques et arrivent à s’adapter aux climats que l’on a chez nous.
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Le point commun entre tous les palmiers est leur feuillage persistant. L’un des types de feuillage existant est la forme pennée. Il s’agit d’un feuillage en forme de peigne, maintenu par une grande tige en son centre appelée rachis. Les feuilles qui y sont rattachées sont des folioles, elles sont allongées et minces. Il existe également des feuilles en forme d’éventail arrondi dont la découpe varie selon les espèces. On peut trouver chez d’autres espèces des épines au niveau du pétiole, la zone qui fait la jonction entre le stipe et les palmes. Selon les variétés les bouquets de feuilles ont une densité plus ou moins forte, une hauteur et un tombé plus ou moins grand.
Au fil des années, une sorte de tronc pousse à partir des premières feuilles. Ce tronc appelé stipe se compose de manière progressive avec les feuilles pour former sa base. Quant aux fleurs de palmiers, elles apparaissent seulement après des dizaines d’années (à 20 ans de maturité au minimum). La floraison prend la forme de grappe. La ramification varie et les couleurs des fleurs vont du jaune orangé jusqu’au beige crème.
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Les palmiers sont pour la plupart dioïdiques, c’est-à-dire que les fleurs femelles sont sur une plante différente de celle qui porte les fleurs mâles. Lorsque les palmiers se développent dans un climat adéquat, ils peuvent produire des fruits comestibles que l’on trouve sur les plantes femelles.
Certains palmiers résistent très bien au gel en supportant des températures négatives de -15°C mais d’autres sont fragilisés dès qu’il fait -7°C. On peut en tout cas les faire pousser facilement en pot. Cela permet de rentrer le pot dès que le froid arrive.
La plantation des palmiers
Il est conseillé de planter un palmier à l’arrivée du printemps entre mars et juin. Les palmiers apprécient le soleil et l’ombre mais il convient de les protéger du vent froid afin que le feuillage persistant ne se fragilise pas. Un sol bien drainé est idéal pour le bon développement d’un palmier, même s’il arrive à s’adapter à plusieurs types de sol. Evitez toutefois l’humidité stagnante en hiver. Certaines espèces de palmiers peuvent même pousser dans un sol calcaire et manquant d’eau. Cela n’aide pas par contre à maintenir un bon rythme de croissance qui est assez lent à la base. Selon le genre de palmier que vous souhaitez acheter, veillez à prendre connaissance des spécificités de sol que le palmier apprécie.
Comment planter un palmier ?
Si vous souhaitez mettre votre palmier en pleine terre, il est important que vous choisissiez l’endroit avec précaution. Les régions situées dans le sud méditerranéen et sur la côte atlantique ont des climats favorables pour le développement des palmiers. En dehors de ces zones, évitez les emplacements où il y a trop de vent.
- Etape 1 : Creusez un trou sur une profondeur de 60 cm environ et sur une largeur de 50 cm. Le but ici est d’ameublir la terre afin de la rendre plus souple et aérée. Ainsi, les insectes et les racines pourront mieux circuler et se faire une place. Eliminez cependant les racines des herbes trainant ici et là.
- Etape 2 : Il est conseillé de laisser les cailloux déjà présents car ils sont très utiles pour garantir le drainage. Vous pouvez d’ailleurs y ajouter du gravier, des tessons de poterie ou encore de la pouzzolane au fond du trou.
- Etape 3 : Vous pouvez ensuite ajouter un tiers de terreau à la terre sortie du trou. Un terreau de plantation nourri avec de la fumure organique est idéal. Après, arrosez bien votre palmier avant de le déposer dans le trou. Vous pouvez aussi le faire tremper dans un seau pour que la motte de terre soit bien prise.
- Etape 4 : Vous pouvez alors remettre une partie de la terre dans le trou destiné au palmier. Essayez d’écarter un peu les racines de celui-ci afin qu’elles se déposent bien sur la terre. La motte doit être placée à la juste hauteur du niveau de terrain. Si vous avez un sol plutôt humide ou argileux, il convient de surélever le palmier. Cela permet d’éviter au pied du palmier d’être maintenu dans de l’eau stagnante, ce qui ferait pourrir ses racines.
- Etape 5 : Une fois le trou bouché, arrosez votre palmier et disposez un paillage végétal. Ce paillage peut être fait avec des cosses de cacao, des écorces ou des paillettes de lin. Un paillage minéral fonctionne également avec du gravier ou des galets. Le sol est ainsi protégé et maintient malgré tout de l’humidité.
Les palmiers plantés en bac ne posent pas de grandes difficultés. Faites un mélange d’un tiers de terreau pour plantation, un tiers de terre végétale et un tiers de compost et de drainage (du même dosage). Il faut opter pour un pot d’au moins 40 cm de profondeur et de largeur pour que le palmier se développe correctement.
L’entretien d’un palmier
L’avantage des palmiers est qu’ils demandent peu d’entretien et n’ont que peu d’exigences. Ils s’adaptent bien à la sécheresse mais les jeunes palmiers ont toutefois besoin d’être arrosés régulièrement lorsqu’il fait chaud. Un arrosage les 3 premières années suffisent. Quant à l’engrais ou au compost, deux fournées conviennent pour la bonne croissance, l’une au printemps et l’autre en été.
Globalement les palmiers ne subissent pas de maladies et connaissent peu d’attaques de parasites. Les palmiers sur la côte méditerranéenne ont cependant connu il y a quelques temps le charançon rouge. Ce dernier a sévit jusqu’en Gascogne. Pour traiter ce parasite, il faut opter pour le piégeage par phéromone, utiliser des champignons pathogènes ou des produits fait avec des nématodes.
Concernant la taille, une simple coupe des feuilles sèches suffit. Vous pouvez l’effectuer au printemps ou au début de l’été comme pour les apports de compost. La taille doit se faire à ras du stipe. Utilisez un sécateur ébrancheur pour être efficace. Si vous souhaitez couper des palmes encore vertes, effectuez par contre une coupe plus éloignée du pétiole (20cm). Cela permettra au stipe d’être protégé et de bien se développer par la suite. Ces pousses pourront être coupés plus tard quand ils seront secs (cela prend des années).
Vos palmiers en pot ont besoin d’être souvent arrosés. Lors de ces arrosages, ajoutez de l’engrais liquide adaptés aux arbustes et plantes vertes.
Des feuilles jaunes et marrons
Il arrive que les feuilles du palmier deviennent marron, pourquoi ? Si les feuilles prennent une teinte jaune ou marron, c’est qu’elles s’assèchent. Un palmier d’intérieur présentant de type de symptômes manque à coup sûr d’humidité dans l’air de son environnement. Pour résoudre le problème, la brumisation suffit ! Un peu d’eau en brume sous les feuilles leur fera le plus grand bien (à température ambiante).
Entretenir les palmiers l’hiver
Lorsqu’un palmier est bien installé et qu’il s’est adapté à son environnement, il est prêt à affronter le gel. Attention cependant, renseignez-vous sur les spécificités de vos variétés. Elles ont toutes leur rusticité. La qualité de la terre, l’exposition au soleil et au vent vont être des éléments déterminants sur la pousse du palmier. Un palmier poussant dans un bac est plus fragile car ses racines ont pour seule protection les parois du pot qui les entoure.
Si votre palmier est jeune, nous conseillons de le protéger s’il y a un risque de gel. Veillez à poser une belle paillasse épaisse avec des feuilles mortes. Attachez les feuilles vers le haut en faisant attention à ne pas trop les tirer. Cette méthode permet de bloquer le passage de l’humidité vers le coeur qui est particulièrement vulnérable. Ajoutez ensuite un voile d’hivernage pour recouvrir votre palmier. N’oubliez pas de l’ouvrir de temps en temps dès qu’il fait plus doux.
Pour les palmiers en pot c’est assez simple, ils peuvent être rentrés dans le garage ou chez vous dans une véranda peu chauffée. L’endroit choisi doit être en tout cas lumineux. Si vous êtes obligé de rentrer votre palmier à l’intérieur d’un appartement par exemple, sachez que l’air sec et chaud ne convient pas trop aux palmiers. Essayez dans ce cas de ne pas le poser près d’une source de chaleur et brumisez-le.